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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 15:32
SAINT LIVIER, LE HEROS DE 451

Dès les premiers siècles, des missionaires avaient été envoyés de Rome dans les Gaules pour les évangéliser et pour ériger des églises épiscopales dans ses principales cités.

Le pays des Médiomatriciens, dont Metz était la capitale et qu' une voie importante mettait en communiation avec Rome, ne fut pas oublié par ceux qui gouvernaient l' Eglise Catholique, l' un des premiers, il accepta l' Evangile et reconnut la puissance spirituelle du Saint- Siège. L' éveque missionaire de Metz s' appelait Clémens Flavius et appartenait à une famille sénatoriale de Rome. Ses successeurs, à son exemple, devinrent des saints et en formèrent plusieurs que l' Eglise honore. Le plus ancien de nos historiens, Paul Diacre, nous a donné sur quelques uns d' entre eux de précieux renseignements.

Or parmi ces héros, sanctifiés et honorés, nous voyons figurer celui que nos pères appelaient Monseigneur Saint Livier, fils de Honstrabd seigneur du pays messin et de Guinarde de Gournay. Soldat martyr, particulièrement vénéré dans les Evéchés de Metz, Toul et Verdun, dans toute la région qui environne l' abbaye de Salival et la vallée de la Seille.

D' après les Bénétictins, qui ont écrits l' histoire de Metz en 1775, Saint Livier naquit au Vème siecle et son martyr eu lieu à l' époque de l' invasion des Huns commandés par Attila en 451. Metz, capitale des Médomatriciens, que Ptolémée, dans sa géographie, nomme " Divodurum Mediom actricorum " , se distingait entre toutes les autres villes, par son importance et sa population. Elle était l' un des principaux et des anciens établissements celtiques. Elle se trouvait au centre de la grande nation des médiomatriciens.

Respectée de ses dominateurs, elle avait sous sa dépendance des milices bien organisées, aguerries et commandés par de véritables hommes de guerre. Dans ces conditions on comprend qu' elle ait pu essayer de résister au flot des barbares qui l' innonda à la veille de Paques en 451. Les Médomatriciens se levèrent en masse pour repousser les envahisseurs et succombèrent glorieusement sous le nombre. Les églises et les sanctuaires furent détruits. seul, le premier oratoire chrétien, élevé en l' honneur de Saint Etienne, fut sauvé, par l' intervention miraculeuse de Saint Clément, son fondateur.

L' armée de Messine était d' environ quarante mille hommes. Cette armée se recrutait dans une population calme et paisible, peu remuante et peu ambitieuse, mais courageuse et ferme à l' heure du péril. la situation de Metz avait fait de la ville une forteresse bien gardée, et de ses défenseurs, de bons et vaillants soldats qui ne redoutaient ni les attaques, ni le nombre des ennemis.

Saint Livier, jeune chef fut bientot apprécié et aimé de ses soldats. On connaissait sa justice et son courage; il ne compta bientot plus dans toute l' armée que des coeurs qui lui étaient acquis. Il se mis avec un grand zéle à organiser, à instruire et à discipliner ses troupes; il veillait à tous leurs besoins, s' occupant des moindres détails, il se melait à ses soldats, les encourageait et dévelppait leurs qualités militaires. Enfin chaque jours on sentait se resserer les liens qui unissaient le jeune chef à son armée.

Maintenant si nous jetons un coup d' oeil sur l' état des esprits dans tout le pays messin, nous voyons la population inquiète et en proie a de tristes pressentiments. Les ames pieuses redoutaient de grands malheurs; elles étaient convaincues que la société, amollie par la civilisation de l' empire des Césars, était en décadence et que Dieu voulait la transformer. On ajoutait à ses présages, que seul l' Eglise de Saint Clément serait épargnée, pour perpétuer la mémoire de son apostolat à Metz.

Vers 445, Attila régnait sur les Huns, peuple d' origine scytique établi dans la Pannonie. Il était le maitre absolu d' un peuple nombreux qui ne se contentait plus d' adorer les idoles des anciens paiens, mais qui rendait son hommage et son culte à la divinité sous le sympbole d' une épée. Ce peuple répandu sur une grande partie de l' Europe, détruisait, ravageait, brulait tout sur son passage: plus de cinq cents villes où places fortes avaient disparu, emportées par ce torrent dévastateur. En peu d' année cette multitude étendit sa domination sur toutes les provinces d' Allemagne et sur une grande partie de la Russie. On sait que les Gaulles ne furent pas épargnées.

A la fin de l' hiver 451, les Huns se répandirent dans le bassin de la Moselle et dans les plaines de la Seille, au nombre de cinq cent mille combatants. Saint Livier, le chef messin réserva toutes ses forces ^pour défendre la capitale. Tous ses soins et toute sa sollicitude se concentrèrent sur ce point important. Les remparts étaient réparés, la forteresse pourvue de tous les engins et des munitions de guerre, les premières attaques repoussées: habitants et soldats rivalisaient de courage et de zèle. Saint Livier montra tout ce qu' on peut attendre d' un héros chrétien, il releva le courage de ses compatriotes.

A la tete d' une poignée de braves, résolus comme lui, de vaincre où de mourir pour la cause de Dieu et de la patrie, il fit une sortie et attaqua avec tant d' impétuosité et de succès un corps d' armée ennemi, qu' il le tailla en pièces après avoir tué le chef de sa propre main. Mais après des prodiges de valeurs, Livier succomba sous le nombre. Il déploya pendant la melée, une intrépidité et une audace surhumaines qui l' entrainaient au milieu des barbares et les remplissaient eux meme d' admiration et de crainte.

saint Livier enveloppé avec sa petite troupe par une nuée de barbares, fut pris les armes à la main. Il ne restait plus de ses glorieux compagnons que quelques survivants couverts de blessures et de sang. On les chargea de chaines, on voulu les faire abjurer la religion chrétienne. Ce fut en vain que l' on employa les promesses et les menaces la plupart moururent dans les tourments. Saint Livier demeura inébranlable.

Les Huns s' emparèrent de la ville et de la citadelle qu' ils réduisirent en cendres. La Chapelle de Saint Etienne seule resta debout au milieu des ruines.

Après la défaite des Champs Catalauniques les Huns décident de se venger en massacrant leurs prisonniers. Livier est amené dans une grande prairie, il était plein de calme et de majesté, il regardait la mort en face avec la fermeté du soldat et la douceur du saint. Sur un ordre de ses chefs, un Hongre le décapite alors qu' il est en prière. Il ne s' effondre pourtant pas. Il se relève, prend sa tete tombée sur le sol et, à pas lents, se dririge vers une colline proche où il finit par se coucher sur le sol. Les Huns, terrifiés à la vue du martyre qui ne tombait pas comme un mort, se dispersèrent aussitot. Les habitants de la vallée de la Seille accoururent pour procéder à ses funérailles. Ils empruntèrent des briques à une construction abandonnée et élevèrent un tombeau à l' endroit meme ou le saint , et ou sa tete en touchant la terre avait fait jaillir une source d' eau vive, disent les chartes de Saint Arnoud. La dépouille du saint y fut pieusement déposée, on planta quelques arbustes pour indiquer aux pèlerins la place ou reposait Saint Livier. On voit en plusieurs endroits de la Chétienté, des puits qui doivent leur célébrité à de semblables prodiges que Dieu a opérés pour honorer ses saints.

La chapelle batie sur le tombeau du martyr a traversé les siècles et n' a eu à subir ni destruction ni la ruine, plus heureuse que l' abbaye Salivale, sa voisine de qui elle dépendait et qui a disparu pendant la tourmente révolutionnaire.

Livier est le héro chrétien du siège de 451. Son martyr a un sens, il tend à expliquer que, malgré tous les désastres, la foi sauve, qu' elle demeure plus orte que la mort. Sur le mont Saint- Jean, près de Marsal et de Moyenvic, la chapelle et la source Saint- Livier perpétuent son souvenir.

Source : cercle Robert de Beaudricourt. http://beaudricourt.hautefort.com

Martyr de Saint Livier (451).

Martyr de Saint Livier (451).

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 13:20
LA REPUBLIQUE VACILLE

Cinq sondages viennent illustrer l' immense défiance des Français envers leurs institutions et les corps intermédiaires.

Les cinq piliers de la République commencent à se fissurer, faisant vaciller l' ensemble de l' édifice.

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1/ Le personnel politique:

88% des Francais estiment que les hommes politiques penseraient davantage à la conquete du pouvoir qu' à l' intéret du pays.

2/ Les médias:

Les médias sont considérés par les Francais comme peu ou pas indépendants (95%), influencés par leurs propriétaires (88%), les annonceurs (81%) alors que la liberté d' expression tend à se dégrader en France (85%).

3/ L' éducation nationale:

97% des Français jugent qu' une des missions prioritaire de l' école est de faire " acquérir les savoirs de base ". Mais seuls 66% des interrogés lui font confiance pour la mener à bien.

4/ La Justice:

De manière générale, 72% des Français considèrent que la justice fonctionne mal en France, et que les sanctions devraient etre plus sévère.

5/ Les syndicats:

Moins de trois Français sur dix ont confiance dans les syndicats pour défendre leurs intérets contre presque un sur deux il y a dix ans.

Ces études d' opinion sont toutes confirmées par le député Jean Lassale, qui revient d' un tour de France à pied, à la rencontre des Français.

" Neuf personnes sur dix me disent: ça va péter. Et encore , j' ai du mal à trouver la dixième. On nous déteste, nous les politiques, on n' a plus confiance en nous. Alors, tout y passe: les affaires, le mariage gay... l' actualité. Mais l' on sent que le rejet est plus profond, c' est un rejet total ".

Le contraste devient saisissant. d' un coté, les 7 millions de l' appartement du fils Fabius, les 22 kg de cannabis du fils Sebaoum, le blanchiment d' argent de la drogue de Florence Lamblin, les conférences de Nicolas Sarkozy payées par Goldman Sachs, la visite de Nathalie Kosciusko- Morizet au Grand Orient, et surtout le magnifique isolement de François Hollande qui réquisitionne 100 car de police pour se protéger de son peuple.

De l' autre, des millions de gens défilent pour défendre l' anthropologie traditionnelle, tandis que d' autres millions font la queue chez Pole Emploi, et le reste s' inquiète de l' avenir de la France en tant que Nation.

Devant cette situatiuon alarmante, il est temps d'etre optimiste pour l' avenir de notre camp.

- Le principe de liberté se retourne peu à peu en principe de dictature: " je commence par la liberté absolue et je termine par la dictature totale " ( Dostoievski ). C' est la fin d' un cycle commencé il y a plus de 200 ans.

- Il n' y a plus d' espoir pour l' avenir de notre civilisation, où notre gouvernement " achèterait un instant de survie au prix de l' extinction du genre humain " ( La Bruyère ). Pourtant, le peuple prend conscience que le pouvoir est faible, aux mains des banquers de Bruxelles, alors que lui est fort.

- Le pouvoir n' est plus incarné, le Président s' occupe des multinationales, des marchés financiers et des intérets de lobbies influents sans se soucier de son peuple; de nombreux Français, dont les plus récents, ne parviennent pas à faire corps avec une société qui se délite.

- La transcendance est niée. Il n' existerait pas au- dessus des pouvoirs constitués un Pouvoir supérieur et constituant, que l' on nomme loi naturelle ou droit divin. Le peuple s' échauffe de la transgression comme règle de vie, et pourrait établir, au nom de principes persistants, un tribunal pour juger ceux qui ont trahi.

- Et pour citer Henri Hude, " la prise de conscience des familles n' est que le début d' une prise de conscience nationale demain unanime. Celle- ci va se produire lorsque conflueront l' indignation des couches populaires économiquement opprimées par l' ordre libertaire, et la ferme détermination des familles culturellement opprimées, par ce meme ordre libertaire. Se rajouteront en outre à ces deux deux forces la résistance des patrons et des entrepreneurs écrasés par l' ordre fiscal et administratif, qui constitue un véritable système de privilège au bénéfice de l' oligarchie libertaire. "

François d' Argos

( pour Vexilla Galliae ) http://www.vexilla-galliae.fr

Vive le Roy !!!

Vive le Roy !!!

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 13:05
LE CHATEAU DE CHANTILLY

Des origines aux Princes de Condé.

Chantilly était à l' origine une forteresse médiévale cantonnée de sept tours et entourée de douves emplies d' eau, construite sur un terrain marécageux de la vallée de la Nonette, qui controlait la route de Paris à Senlis. Il appartenait primitivement à Guy de Senlis, Le chateau est vendu en 1386, à Pierre d' Orgemont, ancien chancelier du Roi Charles V. En 1484, son descendant, Pierre III d' Orgemont, sans enfant, lègue Chantilly à son neuveu Guillaume de Montmorency

La puissante famille de Montmorency possède le chateau jusqu' au XVIème siècle et y fait réaliser d' importants travaux de modernisation. C' est le plus illustre membre de cette famille, le connétable Anne de Montmorency ( 1492 - 1567 ), qui fait rénover la forteresse en 1528 et, en 1551, construire,au pied de la vielle forteresse, la Capitainerie ou Petit Chateau. Il fait aménager en 1538 la terrasse sur laquelle se dresse de nos jours sa statue équestre et édifier sept chapelles dont deux ont été conservées à l' intérieur du parc. Il fait également tracer les premiers jardins.

En révolte contre l' autorité royale, Henri II de Montmorency est exécuté à Toulouse en 1632 et ses biens sont confisqués par Louis XIII.

En 1643, Anne d' Autriche restitue le domaine à la dernière soeur d' Henri III de Montmorency, femme d' Henri II de Bourbon- Condé, dont le fils Louis II de Bourbon- Condé venait de remporter la bataille de Rocroi.

Chantilly passe ainsi à la maison de Condé, branche cadette de la maison de Bourbon.

Le domaine des condé.

Louis II de Bourbon- Condé ( 1621 - 1686 ), dit " Le Grand Condé ", ayant pris parti contre Mazarin pendant la Fronde, se fait confisquer Chantilly en 1652 et ne recouvre le domaine qu' en 1659 ( Paix des Pyrénées ). En 1664, " Monsieur Le Prince " comme on l' appelle, vient définitivement habiter Chantilly. Il fait dessiner le parc par André Le Notre qui canalise La Nonette pour créer le Grand Canal.

Condé consacre sa grande fortune à l' acquisition de tableaux, d' objets d' art et de meuble de prix et à enrichir les collections de manuscrits et de livres rares, dont le premier fonds avait été constitué par le connétable de Montmorency.

Vers la fin de sa vie, le Grand Condé charge Mansart de restaurer l' intérieur du chateau, puis son fils, Henri Jules de Bourbon Condé ( 1643 - 1709 ), dit " Condé le Fol ", lui fait moderniser le chateau et dépense des sommes énormes pour enlever tout caractère médiéval à l' ancien édifice. Mansart construit également pour Louis IV Henri de Bourbon Condé ( 1692 - 1740 ), dit " Monsieur Le Duc ", les Grandes Ecuries.

La révolution.

Pendant la Révolution dite Francaise, Louis V Joseph émigre le 17 Juillet 1789, au lendemain de la prise de la Bastille. Le domaine est mis sous séquestre le 13 Juin 1792 en application de la loi des émigrés. Le chateau est envahi par un groupe de gardes nationnaux.. Vidé de son mobilier, le Petit Chateau est transformé en prison sous la Terreur, les jardins laissés à l' abandon En 1799 le chateau est en partie démoli, afin d' en récupérer les matériaux de construction. Seuls sont épargnés le Petit Chateau et les Grandes Ecuries qui sont occupées par l' armée, échappant ainsi à la destruction.

En 1814, lorsque Louis V Joseph de Bourbon- Condé rentre en possession du domaine à son retour d' émigration, c' est un vieillard de 78 ans. Il se borne à faire faire quelques réparations sommaires pour mettre le chateau hors d' eau mais ne peut reconstituer le parc, désormais coupé en deux par la route de Chantilly, crée pendant la Révolution. Pour la masquer, son fils, Louis VI Henri de Bourbon- Condé, plus connu sous le titre de Duc de Bourbon, fait traiter la partie occidentale du parc en jardin " à l' anglaise ", crée entre 1817 et 1820.

Le domaine du duc d' Aumale.

En Aout 1830, à la mort du 9eme et dernier prince de Condé, Louis VI Henri de Bourbon- Condé, c' est le jeune Henri d' Orléans Duc d' Aumale, son petit- neveu et filleul, qui hérite du domaine de Chantilly. ( Le fils unique de Louis VI Henri de Bourbon- Condé , le Duc d' Enghein a été fusillé dans les fossés de Vincennes sur ordre de Bonaparte ).

Arrasé au niveau du rez- de- chaussée, le Grand Chateau a presque disparu.

Sous la monarchie de Juillet, le Duc d' Aumale projette des travaux de reconstruction qu' il ne parvient pas à mener à bien car après la chute du régime Orléaniste, il prend le chemin de l' exil en 1848. Il rentre en France en 1871, veuf et ayant perdu ses deux fils jeunes.

De 1876 à 1882, le Duc fait reconstruire le chateau sur les anciennes fondations.

La dernière grande fete familiale qui se déroula au chateau fut en Avril 1896. Le mariage de Marguerite d' Orléans, fille du Duc de Chartres, et de Patrice de Mac- Mahon, 2eme duc de Magenta, fils du maréchal de Mac- Mahon.

Le 7 Mai 1897 Henri d' Orléans, veuf et sans enfant, mourait dans son domaine sicilien du Zucco, léguant le domaine de Chantilly à l' Institut de France.

L' entrée du chateau, surveillée par la statue équestre de Anne de Montmorency ( 1492 - 1567 ).

L' entrée du chateau, surveillée par la statue équestre de Anne de Montmorency ( 1492 - 1567 ).

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 16:39
LE ROMAN DE CHARETTE ( Philippe de Villiers )

" Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais ".

La vie de Francois- Athanase Charette de la Contrie est à l' image de sa devise.

Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale..

Au point de s' identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu' intrépide, fidèle envers et contre à une cause: " la Patrie, la Foi, le Roi. "

De sa brillante carrière dans la Marine royale, qu' il intègre à l' age de quatorze ans, jusqu' à ce jour de 1793 où, à la tete d' une troupe de paysans du Marais breton, Charette part en résistance contre un régime terroriste qui vient agresser leur liberté de conscience, Philippe de Villiers retrace la flamboyante épopée d' un homme dont l' audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne n' ont pas fini de fasciner.

Le roman de Charette, aux éditions Albin Michel.

A lire absolument. La lecture de cet ouvrage nous fait revivre la grande épopée des Brigands du Marais.

" Rien ne se perd jamais " Charette, Mars 1796.

" Rien ne se perd jamais " Charette, Mars 1796.

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 16:01
NICOLAS, PRISONNIER POLITIQUE

Agé de 23 ans, vetu du sweat de la résistance, portant les bracelets de la Manif pour tous, le premier prisonnier politique du régime hollandiste est tombé : Nicolas.

Il aurait pu etre votre fils, votre petit ami, votre père, votre ami : celui de ceux des résistants qui goutera le premier aux geoles Taubiresques aurait aussi, peut- etre, pu etre vous. Premier d' une longue liste ?

Nicolas inaugure en tous cas un statut, celui de prisonnier politique en france, qui devrait fermer le grand clapet des donneurs de lecon : zintellectuels, bobos de gauche, journalistes ( 1 ) et bien- pensants de tout poil et de toute condition.

Il y aurait 68 000 détenus en France, pour 57 000 places dans les 191 établissements pénitentiaires : une surpopulation à laquelle on ajoute de très dangereusx réactionnaires, qui comme Nicolas ont osé faire preuve de " rébellion ", ou qui ont délivrés une " identité mensongère ". Pour la rébellion, l' avocat du jeune fasciste crie l' innocence de son client, vidéo à l' appui. Quant au mensonge au sujet de l' identité, il est question d' une déclaration du de sa mère et non celui de son père. Il est vrai que cet acte inqualifiable est particulièrement grave et la question de la détention criminelle à véritable perpétuité se pose.

Mélanger ainsi les identités maternelles et paternelles est effectivement très grave: tout comme nier les différences de la paternité et de la maternité. L' Etat francais fait de nouveau état de son souci de cohérence.

Les prisons de Nantes étaient, fin 1793, pleines de Chouans. A défaut d' attraper les criminels de la banlieue, Fleury- Mérogis et Fresnes prennent la relève de la très glorieuse histoire de la république.

Julien Ferréol. ( pour Vexilla Galliae ) www.vexilla-galliae.fr

1/ Stéphane Guillon a osé dire sur son compte Twitter: " L' opposant au mariage pour tous incarcéré ce soir à Fleury- Mérogis va peut- etre changer d' avis demain matin après sa première douche..."

Cet appel au viol est au- delà de l' odieux.

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 14:02
1793- 2013  APPEL A L' UNION POUR LA RESISTANCE

1793:

- 24 Février: Par décret la Convention ordonne que 300 000 " volontaires " soient recrutés par élection ou tirage au sort.

- 9 Mars : La Convention crée le corps des représentants en mission chargés d' observer l' exécution de la levée des 300 000.

- 10 Mars : Le tocsin sonne dans tous les villages du Bas- Poitou et de l' Anjou, plus de six cents paroisses appellent à la révolte. le peuple veut récupérer ses " bons pretres ", désarmer les gardes nationaux et refuser la conscription. Plus tard, issue de ce peuple, naitra la Grande Armée Catholique et Royale.

2013 :

- 13 Janvier, 24 Mars et 6 Mai : A l' appel de Civitas et de la Manif pour tous une foule immense et diverse est entrée en dissidence pour récupérer le sens du mot mariage, désarmer l' orgueil de ceux qui prétendent que tout est permis et refuser la Loi Taubira et ses corollaires, PMA - GPA.

Demain peut- etre, de ces cortèges d' hommes et de femmes venus d' horizons divers naitra une nouvelle Armée Catholique et Royale.

Présentement l' objectif commun est de défendre la famille naturelle, cellule de base de toute société, " hier comme aujourd' hui et dans les siècles des siècles ".

Dénaturer la famille est tuer la société et sans société il n' est pas plus besoin de roi que de république. La Loi Taubira introduit une rupture de la société; combatre cette loi exige de rompre nos divergences.

Avant de répondre à l' accusation de crime contre la civilisation chrétienne, F. Hollande devra répondre à celle de meutre envers l' humanité; à la diversité de l' humanité correspond la diversité des soldat de la grande armée.

Conclusion, royalistes et républicains, cathos et non cathos, meme combat préalable pour le respect de la loi naturelle.

Une fois la victoire acquise, les frères d' arme ayant appris à se connaitre et chacun d' eux ayant librement témoigné de ses valeurs morales, il devrait etre enfin possible de réconcilier les Peuples de France avec leur Histoire; et de reprendre les vieux débats politiques sur de nouvelles bases.

Pour l' heure, sans autre ambition que celle de servir, mais sans mettre nos bannières dans la poche, nous royalistes, devons fondre nos bataillons dans la grande armée des défenseurs de la famille naturelle.

Pour etre digne de porter le drapeau " Dieu et le Roi ", de brandir l' étendard de Jeanne et d' etre les fils de Louis XVI, nous n' avons pas le droit de rester confortablement installés dans nos vielles querelles, nos commémorations et nos conférences; nous devons, d' une manière ou d' une autre, etre aux cotés de ceux qui, tous les jours, dans les villes et les villages se dressent contre la loi inique d' un gouvernement arrogant.

Riches ou pauvres, jeunes ou vieux,, nous avons tous quelque chose à donner à " l' aide de tous ", à tous les Veilleurs, les Marcheurs, les comités d' accueil, les maires, les " gardés à vue... ", soutien juridique, aide financière, participation aux actions locales ...

A l' image de Jeanne, prions et agissons, " prenons en gré " les sacrifices à consentir afin de participer activement au combat pour l' abrogation de la Loi Taubira.

Aux armes Vendéens et Chouans du XXI eme siècle ! N' oubliez pas de prendre vos chapelets pour cette insurection pacifique ... et pas plus de préparer vos fusils en cas de légitime défense.

Pierre Jeanthon.

Pour Alliance Royale.

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 15:51
LE LEGITIMISME OU L' ECOLOGIE POLITIQUE

Hétérogène aux idéologies, le Légitimisme ne peut, sans se renier, s' en adultérer. Les fusions de type orléanistes prétendant réconcilier le principe légitimiste avec celui, qui lui est diamétralement contraire, de la souveraineté populaire, et accessoirement marier l' idéal et le lucre, sont l' exemple le plus absurde, et le plus choquant, de ces mésalliances conjoncturelles. Le " compromis nationaliste " n' a pas plus de consistance ou e logique, non plus que l' intégration à une " droite " d' intéret, invétérée dans ses sécheresses et dans ses refus.

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Le légitimisme: un concept pérenne.

Les impérialistes, au jugement de Chateaubriand, n' avaient point l' apparence de jeunesse qu' ils souhaitaient se donner:

" Ils ne sont pas antiques comme les légitimistes,ils ne sont que vieillis comme une mode passée; ils ont l' air de divinités de l' Opéra descendues de leur char de carton doré ".

( Chateaubriand: Mémoires d' outre- tombe ).

Le bonapartisme, né d' une péripétie de l' histoire, l' orléanisme, fruit d' un compromis circonstanciel, ne sauraient en effet prétendre à quelque pérennité si ce n'est comme dénominateurs de tendances politiques les définissant à quelque degré: démocratie consulaire, conservatisme libéral et hybride des " habiles ". Nul ne s' en réclmerait sérieusement, fut- ce de manière symbolique. ( Et si l' on veut bien considérer comme une expeption géographique, et d' ailleur très spécieux dans sa signification, le " bonapartisme corse ).

Le terme " légitimiste " jouit d' une meilleure fortune, et meme d' un regain e faveur, pour ne rien dire de la référence si fréquente à la notion de légitimité politique. Ainsi parle- t- on couramment de légitimisme, à l' heure actuelle, pour désigner l' attitude des gaullistes purs- de prétention du moins.

Le concept de légitimisme s' identifie en effet, lors meme qu' on ne creuse guère et qu' on n' envisage aucunement les exigences signifiantes, à l' idée plus ou moins consciente d' une fidélité, d' une rectitude, d' une permanence nécessaires. Percu comme un archétype antique, en effet, voire mytologique, il atteste par sa persistance l' importance du jalon historique qui, malgré tout, le concrétise et l' incarne, et prend plus de valeur par ce qu' il attire à lui d' implicite que de délibéré.

Le légitimisme ou la politique naturelle.

Le légitimisme spécifié, dynastique, ne ressortit pas au reste d' un codex politico- doctrinal, d' une somme dogmatique, en quoi il diffère de nature avec les partis politiques classiques, positivistes d' esprit et totalitaires de finalité. Le légitimisme, reposant sur un principe extrèmement simple, savoir un ordre successoral indépendant des chocs et des pressions des intérets personnels et des débats d' idées, est au contraire anti-politique, en quelque sorte, comme il est anti- doctrinaire.

L' idéologie, ciment artificiel des mouvements politiques contemporains, lui est foncièrement étrangère.

A cet égard, les réactions de rejet que l' on observe actuellement envers la logomachie politicienne, l' aspiration, exprimée de facon floue et le plus souvent incohérente, à ce qu' on pourrait appeler, usant des vagues termes en vogue, une sorte " d' écologie ", ou de " dépollution ", ou de retour aux sources en tous domaines, y compris le domaine politique, converge, quelque paradoxale qu' en soient les émergences et les manifestations, avec les préoccupations du légitimisme le mieux informé.

Refuser " la politique ", l' intoxication et la sclérose intellectuelles crées par le déversement des propagandes, c' est, qu' on le veuille ou non, refuser les moeurs démocratiques, c' est souhaiter de renouer avec un exercice plus naturel du pouvoir.

Or quoi de plus naturel, en fait de pouvoir, que le gouvernement royal générateur:

- d' harmonie juridique: lui seul est garant d' une loi supérieure à lui - et non pas producteur et produit d' un simple légalisme, d' un positivisme juridique;

- d' harmonie sociale: lui seul, n' étant pas l' expression d' un groupe ou d' une classe, peut assurer l' ordre - visé ici au sens platonicien et le plus harmonique -, en une société d' ordres, justement,et sacrale, peut épargner les déchéances dénaturantes dans lesquelles sombrent les sociétés baties à hauteur d' homme, société individualistes ou société collectivistes ( la différence n' étant que de degré entre celles- ci et celles- là ), de toute facons désordonnées et massifiées tous, et néanmoins subies par tous.

Non socialiste, dans la mesure où ce terme imprécis, " fourretout ", implique cependant, au bout du compte, la prééminence d' un Etat distributeur et souverain en tous domaines, le légitimisme, traditionnellement, est social comme il est religieux et désintéressé: il exige non l' esclavage nouveau dont s' alimente la statolatrie contemporaine - socialiste, fascite ou simplement libérale - mais l' équité, la justice distributive.

Hétérogène aux idéologies,il ne peut, sans se renier, s' en adultérer:

- les " fusions " de type orléaniste prétendant réconcilier le principe légitimiste avec celui, qui lui est diamétralement contraire, de la souveraineté populaire, et accessoirement marier l' idéal et le lucre, sont l' exemple le plus absurde, et le plus choquant, de ces mésalliances conjoncturelles.

- le " compromis nationaliste " n' a pas plus de consistance ou de logique, non plus que l' intégration à une " droite " d' intéret, invétérée dans ses sécheresses et ses refus.

Etre légitimiste aujourd' hui.

Etre légitimiste consiste à:

- se démarquer résolument, absolument, de toutes les constellations politiques, comme de tous les partis;

- ne participer en aucune manière aux instances démocratiques, tactique dont le seul effet serait de servir des idéaux exactement opposés aux notres;

- nous garder, enfin, de la tentation du quiétisme, du dérapage mystique, de l' hypocrite alibi du désespoir, de l' impuissance ou la lacheté.

Nous ne sommes conservateurs que comme dépositaires d' un héritage historique. Nous ne sommes pas des passéistes, fanatiques naifs d' une époque assurément révolue, et certainement imparfaite : Mgr le Duc d' Anjou rappelle opportunément cette évidence.

Une royauté contemporaine traditionnelle pourrait revetir bien des visages différents - du moins ne peut- on préjuger d' aucun - assumer des structures sociales variées, fut- ce à ne pas se trahir en son principe. Il ne nous appartient pas de construire dans l' abstrait, des cités imaginaires, comme le firent les utopistes révolutionnaires et socialistes, romantiques ancetres des totalitarismes modernes, mais d' essayer de sauvegarder l' essentiel à la mesure de nos moyens.

Nous savons bien notre entreprise " déconnectée " par rapport au cours présent des événements, sans prise directe sur ceux- ci. Nous oeuvrons dans l' intemporel, mais c' est au fond notre force: de préserver l' avenir, en étant les gardiens, de raison et de foi, de ce qui ne meurt point.

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Vive le Roi Louis XX et la Reine Marie- Marguerite !!!

LE LEGITIMISME OU L' ECOLOGIE POLITIQUE
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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 16:20
L' ANNEE DU VOLCAN

Une enquete de Nicolas Le Foch, commissaire au Chatelet sous le règne de Louis XVI.

1783.

De la Sicile au Japon, la terre tremble. Un volcan islandais répand sur l' Europe des vapeurs mortifères. La paix avec l' Angleterre signée, la France en déficit court à la banqueroute.

Nicolas Le Floch est mandaté par Marie- Antoinette pour enqueter sur la mort de l' un de ses courtisans, le Vicomte de Trabard, piétiné par un cheval. Confronté à l' insécurité de la Reine et aux mensonges des proches du disparu, il découvre les surprenantes retombées de cette affaire : fabrication de fausse monnaie, trafic immobilier d' un ordre religieux et transmission d' écrits scandaleux.

Nicolas va traverser les arcanes du Paris de l' argent et de la galanterie. En marge de ses recherches, il croise un aventurier, le Comte de Cagliostro, sa complice Mme de la Motte- Valois et résout le mystère du Turc automate, joueur d" échecs.

Revenus de ses illusions, mais toujours pret à servir la Couronne et la justice, le commissaire aux Affaires extraordinaires prendra- t- il la mesure de la corruption qui gagne tous les ordres de la société ?

Une enquete de Police passionnante qui nous mène du Paris du XVIIIeme siècle, jusqu' à Londre.

L' année du volcan, un ouvrage de Jean- Francois Parot, aux éditions JC Lattès.

L' année du volcan, un ouvrage de Jean- Francois Parot, aux éditions JC Lattès.

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 14:02
LES LYS ET LA REPUBLIQUE

Du 15 Juin au 22 Septembre 2013, le Domaine national de Chambord consacre une exposition à l' un de ses grands personnages : le Comte de Chambord ( 1820 - 1883 ).

En 1871, l' Assemblée Nationale est monarchiste. Il suffit d' un mot au Comte de Chambord, dernier Bourbon de la branche ainée, pour monter sur le trone. On prépare la cérémonie.La France va- t- elle restaurer une monarchie constitutionnelle ? Le Prince exige le drapeau blanc. Les Francais attendent le drapeau tricolore. C' est le moment où la France choisit définitivement la République.

Au miroir du destin de " l' enfant du miracle " que célèbre Lamartine en 1820, c' est l' histoire mouvementée d' une France indécise qui, entre 1870 et 1875, hésite sur le choix de régime à adopter, les Lys où la République...

En exil, dans des palais de Grande- Bretagne, d' Autriche ou d' Italie, le prince vit dans l' espoir d' une restauration. Curieux de découvertes, il voyage en Europe et au Moyen- Orient pour construire un projet qu' il n' exprimera que partiellement dans une riche correspondance et des manifestes publiés. Absent et pourtant présent grace à une propagande soutenue, il reste à la fois proche et lointain, et son souvenir hante les familles légitimistes bien après sa disparition sans postérité. ( Aujourd' hui encore ).

L' exposition sera également l' occasdion de (re)découvrire l' histoire du chateau de Chambord et de son parc au XIXeme siècle alors qu' il est ouvert au public et inscrit sur la première liste des monuments histotiques.

Plus de 250 oeuvres, documents et objets, provenant des collections de Chambord et de grandes institutions ou collectionneurs privés, seront exposés au sein du chateau.

LES LYS ET LA REPUBLIQUE
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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 22:36
FRANCOIS- ATHANASE CHARETTE DE LA CONTRIE

" Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais "

Né à Couffé, près d' Ancenis en Bretagne, le 2 Mai 1763, d' une famille ancienne,

Francois- Athanase Charette de la Contrie fit ses études à Angers et entra dans la marine à seize ans. En 1789, il était parvenu au grade de lieutenant e vaisseau.

Il donna sa démission en 1790, ne se reconnaissant plus dans une Marine qui n' était plus Royale. C' est à cette époque qu' il épouse madame veuve Charette de Boisfoucaud, sa parente. Peu de temps après il se rendit à Coblence pour rejoindre l' armée des émigrés qu' il quitte quelques mois plus tard, jugeant celle- ci trop indécise.

Lors de son voyage de retour, Charette se trouve à Paris, au Palais des Tuileries le 10 Aout 1792 et fait de d' inutiles efforts pour défendre le Roi . Il voit les derniers garde suisses tomber, victimes de la sauvagerie des émeutiers révolutionnaires. Il parvient à s' échapper grace à l' uniforme d' un garde national prit prit sur le cadavre de celui- ci.

Il s' était retiré dans son chateau de Fonteclause en Poitou, lorsque l' insurection de

Saint- Florent éclata dans le courant du mois de Mars 1793. Les paysans l' ayant engagé à plusieurs reprises à se mettre à leur tete, Charette n' y consenti qu' après la défaite de

Laroche- Saint- André dans Pornic. Il commenca par attaquer cette ville, s' en empara, puis se rendit à Machecoul, dont les insurgés venaient de s' emparer. Il assembla ensuite ses soldats dans l' église, jura de périe ou de triompher, et leur fit préter serment de ne jamais abandonner la cause de l' autel et du du trone. Il marcha sur Challans d' où il fut repoussé, et éprouva un semblable échec devant Saint- Gervais.

Les succès obtenus par les généraux républicains Boulard et Beysser, obligèrent Charette de se retirer à Légé. L' esprit de sédition, envahi par les revers du général, se déclara dans son armée mais il parvint, par sa fermeté, à se maintenir dans son commandement et réprima les mutins. Contraint d' évacuer Légé à l' approche de Boulard qui venait avec des forces supérieures, Charette se réfugia à Montaigu où de Royand qui y commandait et qu' on avait prévenu contre lui, refusa de le recevoir. Charette, vivement agité, rassembla le peu de gens qui lui restait, courut avec témérité attaquer les républicains à Saint- Colombin et les batit.

Il repris ensuite Légé, et chassa les républicains de Machecoul ( 11 Juin 1793 ). La Grande armée vendéenne, qui prit Saumur deux jours auparavant, n' avait eu alors aucune communication avec lui. Cathelineau qui fut nommé, le 12 Juin, général en chef de l' armée Catholique et qui se disposait à attaquer Nantes, lui proposa de concerter ses opérations avec la Grande armée. Les troupes de Cathelineau devaient s' avancer par la rive droite de la loire, et Charette devait essayer de pénétrer par les faubourgs de la rive gauche ( 23 Juin ).

La vigoureuse défense des Nantais fit échouer l' attaque. Cathelineau ayant été tué, les généraux Royalistes proposèrent de choisir un chef pour remplacer celui qu' ils venaient. de perdre. Charette appuya cet avis et ce fut d' Elbée qui fut nommer Général en chef. Charette bien que bléssé de cette préférence, ne déclina point l' autorité du nouveau chef, et demanda le poste le plus périlleux lorsqu' il tenta, avec Lescure et d' Elbée de s' emparer de Lucon. Les Vendéens ayant été complétement défaits, Charette retourna à Légé et y resta jusqu' au mois de Septembre suivant, époque à laquelle l' armée de Mayence se joignit a celle de Brest.

Il se rapprocha alors de la Sève pour se réunir à la Grande Armée Catholique, et se rendit à Torfou; ce fut là que les chefs Vendéens réunis remportèrent, le 19 Septembre 1793, sur les Mayencais, un succès éclatant. Charette se porta de là sur Montaigu, surprit et tailla en pièces les colonnes républicaines qui l' occupaient. Il marcha avec Lescure vers Saint- Fulgent dont il s' empara. Mais au lieu de se rallier alors aux autres généraux vendéens, et de faire face aux Mayencais avec toutes les forces Royalistes réunies, Charette, sous prétexte de quelque querelle sur le partage du butin, rentra sur son territoire qu' avaient évacué les républicains.

Plus tard il vint attaquer l' ile de Noiremoutier qui pouvait lui faciliter des communications avec les anglauis, et l' emporta pendant que la Grande Armée défaite à Cholet, fut forcée de traverser la Loire. Il alla ensuite s' établir à Bouin. Le général Haxo marcha contre lui, l' accula à la mer, et le bloqua dans les marais. Charette, après avoir encloué ses canons et tué ses chevaux, parvint à arracher son armée à une perte qui paraissait certaine.

La Grande Armée était alors resserrée entre la Loire et l' océan, et Charette, en apprenant les défaites qu' elle venait d' essuyer, concut l' espoir de s' emparer du commandement en chef de toute la Vendée. Il parcourut tout le bas- Poiutou et gagna Maulevrier où La Rochejaquelein, fugitif et séparé de son armée détruite vint le trouver. Il se séparèrent mécontent l' un de l' autre, et Charette, ayant repassé la Sèvre, retourna sur son territoire où le général Haxo continua de le harceler.

Celui- ci fut tué le 19 Mars 1794 et remplacé par le général Thureau ( l' artisan des colonnes infernales ) qui essaya d' anéantir l' insurrection Royaliste en dévastant complètement le pays. Charette, faute de vivre, passa encore une fois la Sèvre. La Rochejaquelein avait péri, et Stofflet lui avait succédé dans le commandement de l' armée d' Anjou. Ces généraux auxquels se joignit Marignyn eurent à Jalais une entrevue, dans laquelle ils convinrent que leurs trois armées combineraient leurs mouvements. Mais les jalousie reparurent bientot, et Marigny, accusé devant un conseil de guerre où Charette fit office de raporteur, d' avoir violé la convention, fut mis à mort.

Vers le mois de Juin 1794, Charette avait recouvré une position favorable, et réussit à détruire trois camps retranchés où les républicains s' étaient établis. L' attaque du camp de Saint- Christophe près de Challans où périt le général Mermet, est le plus beau fait d' arme de Charette et de son armée. Cependant un grand nombre de chefs Vendéens avaient succombés, les soldats Vendéens sentaient leurs première vigueurs s' affaiblir, et la Convention elle- meme était lasse de cette guerre d' extermination. Elle publia une proclamation qui accordait amnistie à tous ceux qui avaient pris part à la révolte des provinces de l' Ouest, et on se servit de la soeur de Charette pour lui faire les première ouvertures qui furent recues avec méfiance.

Il consentit enfin, le 15 Février 1795, à la Jaunais, quoique avec beaucoup de peine à conclure un traité de paix, dont les clauses portaient que les Vendéens auraient le libre exercice de leur religion, qu' ils conserveraient leurs armes, et qu' on leur paierait des indemnités pour les ravages de la guerre, et ceux- ci promettaient en retour de se soumettre à toute les lois de la république. Charette se preta à faire son entrée dans Nantes, le 26 Février, portant l' écharpe et le panache blancs. Il était accompagné de quatre de ses officiers et du général Canclaux, et était entouré d' une foule immense empressée de contempler cet homme dont on était sans cesse occupé depuis deux ans. Il se laissa conduire au théatre, à la société populaire, et, malgré les témoignages de cet cordialité que lui donnaient les officiers républicains, il conserva un front morne et soucieux.

Le lendemain, il retourna à son quartier-général de Belleville; aucune des conditions de la paix ne fut exécutée et la guerre recommenca plus terrible que jamais. les républicains, sachant que Charette continuait ses intelligences secrètes avec les Princes de la Maison de Bourbon, envoyèrent un détachement pour l' enlever à Belleville. Charette repris les armes, marcha sur le camps des Essarts qu' il emporta, et obtint divers succès. A la nouvelle du désastre de Quiberon, il fit fusiller tous les prisonniers qu' il avait en son pouvoir et se livra à de sanglantes représailles.

Les Princes le nommèrent lieutenant- général; le Comte d' Artois ( futur Charles X ) était attendu sur la cote du Poitou, et Charette se dirigeait vers le port de la tranche pour le recevoir, lorsqu' un aide de camp de ce prince vint le prévenir que le débarquement était ajourné. " C' est l' arret de ma mort que vous m' apportez, dit- il à l' envoyé: aujourd' hui j' ai quinze mille hommes, demain je n' en aurai pas trois cent. Je n' ai plus qu' à me cacher ou à périr: je périrai." Il marcha aussitot sur Sint- Cyr, et fut complètement défait par les républicains. Le général Hoche le poursuivit sans relache, et Charette n' avait que trente hommes, lorsque ce général lui offrit, dit- on, un milion et le libre passage en Angleterre. Il rejeta cette propostion.

Pourchassé dans les bois comme une bete fauve, blessé à la tete et dans plusieurs endroits, il était obligé de se faire porter par les siens. Il fut capturé le 23 Mars 1796, dans un taillis, entre Montaigu et Belleville. Cette capture causa plus de joie aux républicains que ne l' aurait fait le gain d' une bataille. Charette fut conduit à Angers, puis à Nantes, dans cette meme ville où, un an auparavant, il était entré en triomphe. Sa fierté ne se démentit pas un seul instant, et, lorsqu' il fut conduit à la mort le 29 Mars, lui- meme commanda le feu aux soldats qui le fusillèrent. Il avait trouvé moyen de communiquer avec un pretre qui lui administra les sacrements. Charette possédait de grands talents militaires; on a malheureusement a lui reprocher un caractère trop ombrageux, et surtout la mort injuste de Marigny.

Francois- Athanase Charette de la Contrie.

Francois- Athanase Charette de la Contrie.

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